EMCS6 L’engagement citoyen

1 .L’engagement, étape indispensable pour devenir un citoyen à part entière…

L’engagement dans une société est très important. Un futur citoyen s’engage par des gestes simples dès l’âge de 16 ans.

2. Le Service civique

Le service civique

3. S’engager dans la vie démocratique à travers différents organismes…

Différents moyens de s’engager en tant que citoyen

L’engagement citoyen et la prise en compte des changements climatiques et de son environnement

L’engagement écologique peut être individuel, en changeant ses comportements au quotidien, en matière d’alimentation, de chauffage, de déplacement, de consommation etc…..

Ils mobilisent des groupes de citoyen, à travers des actions menées collectivement.

L’etat et les pouvoirs publics ont un rôle majeur à jouer pour encourager la lutte contre le réchauffement climatique c’est inscrit ainsi dans la constitution.

Aller vers le zéro déchet

  • Refuser, c’est dire « non » à ce dont nous n’avons pas besoin, se demander si son achat est réellement utile.
  • Réduire, c’est n’acheter que les quantités nécessaires à nos besoins pour réduire notre consommation et le gaspillage qui en découle.
  • Réutiliser, c’est éviter d’acheter du neuf et donc, privilégier les achats d’occasion et penser à réparer ou louer lorsque cela est possible.
  • Rendre la terre c’est composter les matières organiques, nos épluchures de fruits et légumes par exemple, pour nourrir les sols.
  • Recycler, c’est la dernière option, si aucune autre n’est possible ! Le tri est un bon point de départ mais n’est pas la solution à tout. En effet, le recyclage entraine une consommation importante de ressources en eau et en énergie. En France, seul 20% du plastique est recyclé actuellement, il est donc indispensable de réduire notre production de déchets à la source.

 règle des 5 R ?
La règle des 5 R est une recommandation de mode de vie écologique popularisée par Béa Johnson. Elle consiste à :
 Refuser ce dont on n’a pas besoin
 Réduire ce dont on a besoin
 Réutiliser ce qu’on peut réutiliser, transformer…
 Recycler
 Composter (« to rot » en anglais)
Bien s’organiser pour ne plus produire de déchets Pour [Nina], consommer sans produire de déchets, c’est surtout une question d’organisation : « Quand j’achète des choses, je ne les achète que parce que j’en ai réellement besoin. J’achète tous mes fruits et légumes au marché, en bio ; tous les produits secs, je les achète en vrac. Par exemple, pour acheter de la viande ou du fromage, je vais chez les commerçants avec mes propres contenants. »
Les alternatives aux emballages jetables Dans la cuisine de Nina, les emballages jetables sont proscrits. À la place, elle utilise des bocaux, des sachets en toile, des bouteilles en verre ou encore du tissu ciré. Ce qui peut être réutilisé l’est, même les épluchures […]. Pour réduire ses déchets au maximum, Nina a aussi décidé de faire du compost, chez elle […]. En moyenne, les Français produisent 354 kilos d’ordures ménagères par an et par habitant.

« Le zero waste, un mode de vie en vogue », Lumni.fr, novembre 2019

La gestion de l’eau avec un hiver 2022 en métropole particulièrement sec.

Sur nos territoires, la circulation de l’eau a été fortement perturbée par l’artificialisation des sols qui a presque doublé en trente ans et empêche l’infiltration de la pluie. Les autres aménagements du territoire, tels que le remembrement, la destruction des zones humides, le drainage agricole et la « rectification » des rivières, qui consiste à supprimer leurs méandres et à approfondir leur lit pour faciliter l’évacuation de l’eau, ont conduit également à une accélération des écoulements et à une réduction des stockages naturels de l’eau dans les sols et les nappes. L’eau s’évacuant plus vite, il en reste moins.

L’homme a consommé énormément d’énergies fossiles, conduisant à l’augmentation des concentrations de gaz à effet de serre, vecteur de la crise climatique.

Or, le cycle de l’eau est fortement affecté par le changement climatique. La modification de la circulation atmosphérique, et donc de la répartition spatiale des pluies, se traduit par une réduction des cumuls de précipitations dans le sud de l’Europe, incluant une partie de la France, mais également par une augmentation des précipitations intenses et, en parallèle, par une forte augmentation de la demande évaporative conduisant à des sécheresses plus longues et plus sévères.

Ainsi, à précipitations constantes, moins d’eau s’écoule aujourd’hui dans les rivières ou dans les nappes. Pour compenser partiellement, on a construit énormément de plans d’eau (étangs, retenues collinaires, barrages et autres). En France, on en compte près de 600 000, même si, étonnamment, on ne connaît pas vraiment leur nombre exact ni leur volume. Nos activités s’accompagnent aussi de pollutions, qui finissent un jour dans les sols et dans les eaux – 70 % des lacs et des rivières du globe souffrent d’eutrophisation, c’est-à-dire d’une prolifération d’algues – et touchent aussi les mers (algues vertes, sargasses). On a vu encore récemment comment des pesticides comme le chlordécone, le S-métolachlore ou les PFAS, ces polluants éternels produits par l’industrie, s’accumulent et persistent dans les eaux. On a déjà perdu plus de 80 % des vertébrés aquatiques. Une disparition deux fois plus rapide que celle de la biodiversité terrestre ou marine. Il est clair que toutes les crises sont reliées : climat, biodiversité, pollution, avec des répercussions sociales importantes, tant du point du vue économique que de la santé publique.

Florence Habets(Hydrogéologue). Le Monde edition du 7 Mars 2023.

L’engagement citoyen et les questions environnementales

Développement durable, transition écologique, réchauffement climatique, ces sujets font la une de l’actualité. Si beaucoup de réponses à ces problématiques relèvent de l’échelle nationale voire internationale, les collectivités locales ont elles-aussi des leviers d’actions notamment grâce à l’engagement citoyen.

Les Objectifs de Développement Durable (ODD) ont été fixés par l’ONU.  En 2015, les dirigeants du monde ont adopté un programme de développement durable affichant 17 objectifs à atteindre à l’horizon 2030. Ces objectifs orientent les actions à mener pour construire un monde durable pour tous et répondre aux enjeux mondiaux. Ces 17 objectifs peuvent également s’appliquer à l’échelle locale.

Pour les collectivités, s’approprier les ODD est une réponse aux citoyens en attente de signaux forts en matière d’engagement en faveur du développement durable.

Dans les communes de France, les initiatives locales sont principalement portées par des collectivités mais aussi, et de plus en plus fréquemment, par des collectifs de citoyens. Amélioration de l’espace public, facilitation des liens entre les habitants, protection de la biodiversité et de l’environnement… Les Français sont de plus en plus nombreux à interroger leurs pratiques, à s’investir dans la vie de leur quartier, à sensibiliser ou à alerter des problèmes auxquels fait face notre société !

À Niort par exemple, sur les 77 idées soutenues par les habitants sur la plateforme d’engagement citoyen Ma Ville Engagée, 20 sont en place. C’est le cas des ateliers de réparation de vélo ou encore d’une dizaine de boites à lire qui ont été installées aux quatre coins de la ville. Toujours à Niort, certaines idées sont en expérimentation, à l’image de l’installation de poulaillers dans 6 écoles de la ville. Leur but ? Faciliter l’apprentissage de la biodiversité et de l’élevage, de sensibiliser à la réduction des déchets… de manière ludique.

Toujours à Niort, les ODD de l’ONU ont permis d’établir la feuille de route développement durable du territoire. Au quotidien, ils sont les garants de l’engagement de la collectivité en faveur du développement durable. Niort est la première ville de cette taille en France à proposer une démarche globale de développement durable formalisée alignée sur l’Agenda 2030.

L’intelligence collective au service de l’économie circulaire : la Bretagne comme locomotive

Les municipalités, les régions, les entreprises, sont de plus en plus confrontées à des problèmes complexes auxquels il n’y a tout simplement pas de réponse évidente.

L’intelligence collective peut être divisée en trois grands domaines :

  • Problèmes sociétaux : comment loger des migrants sans titre de séjour sans verser dans l’illégalité ?
  • Problèmes d’environnement : comment recycler ses invendus ou gérer le lisier généré par les élevages de la région ?
  • Problèmes économiques : comment utiliser la TVA pour encourager l’économie circulaire ?

La plupart du temps, on procède de manière verticale : le maire ou le directeur propose un projet, le conseil débat et vote, la population ou le personnel est, ou n’est pas, consulté. Puis le projet est lancé, très rarement évalué après coup.

Le développement des « espaces d’intelligences et d’agilité » de chaque participant, le respect mutuel quelle que soit l’origine ou la position sociale de l’intervenant : autant de moyens de libérer la parole et de provoquer l’émergence de solutions nouvelles.

L’économie circulaire en Bretagne

L’Institut d’Aménagement et d’urbanisme de Rennes a constaté que chaque année, les millions de tonnes de terres et matériaux meubles récupérées sur des chantiers de démolition sont mises en décharge ou en carrière, ce qui génère un coût important et un impact énergétique et environnemental conséquent.

Il a été calculé que ces déchets permettraient de construire plus de 5.000 logements. Alors, l’Institut a décidé de lancer une association pour récupérer cette matière auprès des entreprises de construction de la région et la recycler pour de nouvelles constructions.

Suite à cette initiative, l’Association de développement économique (ADE) du Pays de Saint-Brieuc a donc décidé de s’associer à Appel D’air, une petite société créée par Carine Ritan, ancienne directrice des Parcs naturels régionaux, pour l’aider à mener sa réflexion. Appel D’air s’appuie sur des méthodes d‘innovation collective et de co-création pour aider les entreprises à expérimenter de nouvelles façons de concevoir et développer leurs projets. À la suite d’un travail collectif, l’ADE a répondu présent à l’appel à projet, qui était assorti des objectifs suivants :

  • Développer l’utilisation circulaire et vertueuse des matières pour accroître leur durée de vie sans toxicité.
  • Encourager des modèles économiques innovants
  • Intégrer progressivement la notion de réintégration des objets dans le circuit économique (le « upcycling »)
  • Encourager la coopération entre acteurs locales et entrepreneurs pour générer des écosystèmes favorables à l’économie locale.

Douze lauréats sélectionnés

Outre le projet porté par l‘Institut d’Aménagement et d’urbanisme concernant le recyclage des matériaux de chantier, et celui porté par l’ADE en pays de saint Brieuc sur la création d’intéractions circulaires positives pour l’environnement  entre entreprises à l’échelle d’une zone industrielle, voilà quatre des douze projets retenus par la région Bretagne suite à son appel à projets pour une économie circulaire et solidaire.

  •  L’association Hélicity : habitat d’avenir, à Rennes, qui développe des habitats modulables, déplaçables, écologiques et économiques construits par et pour les étudiants.
  • L’Incubateur Open Bay, à Saint Brieux, qui développe un laboratoire communautaire autour de la valorisation des déchets. Actuellement, il accompagne huit projets liés à la mer, aux déchets, aux cosmétiques et aux beaux-arts/loisirs créatifs.
  • Les entreprises EVEA et SAMSIC Propreté, qui souhaitent tester le principe de TVA circulaire qui ferait la différence entre produits éco-conçus et produits « classiques ».
  • A Brest, des étudiants et diplômés en design ont eu l’idée de récupérer les filets de pêche pour les recycler. Une fois lavés et triés, les filets sont transformés en plaques, découpés au laser et réutilisés pour faire des lampes, des espadrilles ou des dessous de verre.

Mais la Bretagne veut aller plus loin

Constatant que la Bretagne collecte 2 250 000 tonnes de déchets ménagers par an et que 500 000 tonnes sont encore enfouies chaque année, la région a élaboré un plan de gestion et de revalorisation des déchets avec les entreprises, les associations et les collectivités. Près de 200 acteurs bretons des mondes de l’économie, de l’associatif et des collectivités ont été conviés pour élaborer la feuille de route de l’économie circulaire.

La région s’est fixé des objectifs très ambitieux : zéro enfouissement et zéro importation ! Pour atteindre ces objectifs elle veut stimuler tout le savoir-faire des acteurs bretons en matière d’économie circulaire. Récupérer, recycler, réemployer sont les maîtres mots de ce projet. Au-delà des bénéfices pour l’environnement, on met en avant les économies financières conséquentes d’une telle démarche et des possibilités importantes de création d’emplois.

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